Temps ressenti et Temps construit dans les littératures russe et française au XXe siècle

Jean-Philippe Jaccard, Ioulia Podoroga

La réflexion sur le temps et ses modes de représentation a été un élément essentiel des révolutions littéraires et philosophiques du début du XXe siècle. De nouveaux champs d’exploration se sont alors ouverts, aussi bien pour la philosophie que pour la littérature, laquelle s’est laissée entraîner par des questionnements novateurs, ceux de Bergson ou de Husserl notamment, en tentant d’apporter ses propres réponses. La mise en perspective des traditions littéraires russe et française offre un éclairage particulier sur cette question et permet d’envisager de manière élargie la révolution poétique du siècle passé et ses suites. Les études ici rassemblées font apparaître trois problématiques distinctes, à commencer par celle d’une possible représentation du temps qui permettrait de surprendre celui-ci tel qu’il est ressenti dans une expérience singulière et de l’objectiver dans l’écriture poétique. Est interrogée ensuite l’opposition irréductible entre temps discret et temps continu, le premier composé d’instants insaisissables, le second constituant une durée ininterrompue. Dernier champ d’exploration, enfin, celui des usages du temps, aussi bien comme outil indispensable de l’analyse littéraire que comme laboratoire privilégié de régimes rénovés de narration ou d’écriture poétique.


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