Semen

Linguistique et poésie

Vol. 24

Joëlle Gardes Tamine , Michèle Monte (ed)

Si la linguistique, dans les années du structuralisme triomphant, était sûre d’elle-même, de son indépendance et de ses méthodes, elle a dû renoncer aux limites qu’elle s’était fixées. De la phrase, l’attention s’est déplacée vers le discours, mais la poésie, dont on avait cru pouvoir définir l’essence, la poéticité, par un écart vis à vis de la langue ordinaire, a curieusement été tenue à l’écart. Des avancées considérables ont certes vu le jour dans le domaine de la métrique, la réflexion sur le rythme a certes été approfondie, mais les théories de l’énonciation, les recherches sur le sujet, n’ont pas donné lieu à des applications nourries, alors même que la question du lyrisme aurait pu tirer profit de leurs résultats. Ce numéro de Semen tente donc d’apporter des éléments de réponse aux questions que l’on peut se poser sur le fonctionnement linguistique des textes poétiques, sur la façon dont s’élabore leur signification, sur le rapport de la poésie aux genres ou à d’autres conduites discursives. Ce n’est sans doute pas dans les structures grammaticales ni dans le lexique que réside la spécificité du fait poétique, et il n’est plus possible de le définir comme une langue à part, mais il convient de le situer au sein d’autres pratiques, dans un va-et-vient entre une perspective interne au texte, qui n’oublie pas les leçons du structuralisme, et une perspective externe qui le relie à sa production et à sa réception envisagées dans leurs dimensions historiques, intertextuelles et pragmatiques. C’est dans cette perspective que s’inscrivent les articles de ce numéro.


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Introduction

Gardes Tamine Joëlle; Monte Michèle

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Entre recueil et intertextes

Adam Jean-Michel; Heidmann Ute

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